Les glucocorticoïdes en réanimation 2 : complications et effets secondaires
Cependant, l’utilisation de corticostéroïdes oraux systémiques (SOC) demeure un élément important de la boîte à outils thérapeutique pour les patients souffrant d’exacerbations ou souffrant d’asthme sévère, malgré leur association avec un large éventail d’effets indésirables. imilitaryblog Il est donc très important d’être à jour de ses vaccinations notamment contre la grippe (tous les ans) et les infections à pneumocoques. Au naturel, les corticoïdes sont des hormones secrétées par une petite glande située au-dessus de chaque rein, la glande surrénale.
Or, la prise de poids potentielle liée au traitement doit inciter à équilibrer ses apports alimentaires. “Pour autant, les régimes stricts souvent imposés ne sont pas scientifiquement fondés, et peuvent même constituer un motif de rupture de traitement. Tous les régimes sans sel, sans sucre, sans graisse, ne présentent à priori pas d’intérêt quand on prend de la cortisone, contrairement à ce que l’on a longtemps pensé.” Les “corticoïdes” est le terme communément utilisé pour parler des glucocorticoïdes, sujet traité ici dans cette page. Les glucocorticoïdes sont classés dans la classe thérapeutique des anti-inflammatoires stéroïdiens.
cortisone f —
La cortisone est une hormone naturelle synthétisée dans la zone corticale (externe) des glandes surrénales à partir du cholestérol. Les corticoïdes sont des hormones synthétiques fabriquées par les laboratoires pharmaceutiques. Également appelés corticostéroïdes, ils ont la réputation d’être aussi puissants que la cortisone, réputée pour son action anti-inflammatoire.
- Les corticoïdes peuvent être prescrits pour un traitement court traitant de petites affections (sinusites, laryngites…) ou bien pour un traitement plus prolongé, qui peut durer plusieurs semaines, mois, voire années.
- Il y a également un risque plus élevé d’infections du fait de la diminution de l’immunité, des troubles digestifs (ulcères notamment), l’apparition ou l’aggravation d’un état diabétique, l’apparition ou l’augmentation d’une hypertension artérielle.
- Le cortisol, appelé aussi hydrocortisone, présente des propriétés glucocorticoïdes ( en particulier anti-inflammatoire) et des propriétés minéralocorticoïdes (anti-diurétique, anti-natriurétique et kaliurétique).
- Les glucocorticoïdes, dont les principaux représentants naturels sont le cortisol (ou hydrocortisone) et la corticostérone, ne possèdent pas de résidu glycosidique.
Les corticostéroïdes figurent sur la liste modèle des médicaments essentiels de l’OMS, facilement disponibles dans le monde entier à un faible coût. Alain Camborde, décédé en 2015 dans un accident de la route, avait notamment officié auprès des clubs de Pau, Biarritz, et de l’équipe nationale argentine. Dans les brochures qu’il éditait, il revendiquait de suivre près de 150 joueurs professionnels dont quelques membres de l’équipe de France.
LES MALADIES
Ce
corticoïde de synthèse possède un très fort pouvoir minéralocorticoïde
(niveau 200 quand le cortisol a un niveau1) ; il retient le sodium et
favorise l’excrétion des ions potassium. La
cortisone peut se retransformer en cortisol sous l’effet de l’enzyme
11-β-hydroxystéroïde déshydrogénase ou 11βHSD1. Les
propriétés anti-inflammatoires des corticoïdes sont utilisés en thérapeutique
depuis 1948.
La prise sur une longue période de corticoïdes va donc provoquer la mise au repos de la sécrétion d’ACTH et de CRH et, par conséquent, celle des corticoïdes naturels. Un traitement au long cours est donc toujours arrêté de manière progressive pour laisser le temps à l’organisme de reprendre le contrôle. Il n’a pas été observé de différences significative dans les deux premiers groupes (accouchement avant 30 SA, ou entre 30 et 36 SA). Cependant, des données scientifiques actuelles suggèrent de possibles effets néfastes neuro-développementaux au long terme (enfance/âge adulte), dans certaines conditions d’utilisation de ce traitement préventif.
De même une autre étude en 2005 rapportait le suivi à 30 ans d’une cohorte de 192 enfants nés entre 1969 et 1974, de mères ayant reçu pour moitié une cure de béthaméthasone et pour l’autre moitié un placebo. A 30 ans, aucune différence significative n’était retrouvée entre les deux groupes concernant les fonctions cognitives et les troubles du comportement. Une tendance à la diminution de la fréquence des difficultés de langage était constatée dans le groupe traité (16).
Ces résultats sont toutefois à interpréter avec prudence en raison d’une part non négligeable d’enfants perdus de vue, ce qui diminue la fiabilité de ces résultats. Il n’existe cependant pas de seuil critique d’exposition à l’hypoglycémie néonatale connu, pour définir l’augmentation du risque de morbidité neuro-développementale (4). En effet, ce traitement est associé à des modifications de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien persistant les 8 premières semaines de vie et possiblement à une augmentation des insulino-résistances à l’âge adulte (6). Les données sur l’efficacité́ comparative de la dexaméthasone et de la bétaméthasone ne sont pas suffisamment concluantes pour permettre de formuler une recommandation en faveur de l’un ou l’autre de ces corticoïdes (1)(20).
Les corticoïdes sont des anti-inflammatoires stéroïdiens contrairement aux anti-inflammatoires “classiques” tels que le Voltarène®, le Profenid® ou l’Advil® qui sont eux des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). La connaissance de leurs effets thérapeutiques et en premier lieu de leur action anti-inflammatoire résulte de la réussite de la synthèse du cortisol réalisée par Kendall, Reichtein et Hench (prix Nobel 1950). Les dérivés synthétiques apparus consécutivement sur le marché se distinguent par leur puissance anti-inflammatoire, leur durée d’action plus ou moins longue et leur plus ou moins grand reliquat d’action minéralocorticoïde. Le cortisol intervient dans de nombreux métabolismes ce qui explique la diversité des actions des glucocorticoïdes tantôt recherchées, tantôt indésirables.
Un biomarqueur de la réponse aux corticoïdes identifié dans la DMD
Le cortisol peut avoir une action « minéralocorticoïde » forte, lorsqu’il est utilisé à des doses thérapeutiques élevées et entraîner une forte rétention d’eau. Il en va de même de la cortisone utilisée comme anti-inflammatoire, produite dans le rein à partir du cortisol par l’oxydation en présence de NAD+. Dans le foie, le cerveau, le muscle et d’autres tissus, une 11β-hydroxystéroïde déshydrogénase utilise le NADPH comme cofacteur pour réduire la cortisone en cortisol.
Les corticoïdes sont alors administrés à forte dose sous forme de bolus de 500 à 1000 mg d’équivalent prednisone, trois jours consécutifs et relayés par voie orale. Comme traitements locaux Il existe de nombreuses voies d’administration, cutanée (dermocorticoïdes), infiltration, inhalation, instillation (gouttes oculaires, nasales, auriculaires), lavements. Les corticoïdes peuvent être prescrits pour un traitement court traitant de petites affections (sinusites, laryngites…) ou bien pour un traitement plus prolongé, qui peut durer plusieurs semaines, mois, voire années. En France, les maladies pour lesquelles elles sont le plus largement prescrites sont d’ordre pulmonaire (bronchites aiguës, asthme), rhumatismale et cancéreuses.
La littérature fait état de 2 séries de cas cliniques décrivant des épisodes d’ACFA après bolus de méthylprednisolone (Aslam, McLuckie). Dans deux étude cas-contrôles hollandaise (385 patients) (Van der Hooft) et britannique (468 patients)(Huerta), les auteurs avaient observé une fréquence accrue d’ACFA chez les utilisateurs de glucocorticoïdes. L’interprétation de ces deux travaux était rendue difficile du fiat d’une restriction aux patients BPCO (Huerta), d’une participation incomplète de la population (Van der Hooft), et d’une taille modeste des effectifs rendant imprécise l’analyse des sous-groupes.